Premier
jour de grève sur le campus... Bloublou fini !
Avant
même que la grève ait commencé, les choses commencent à bouger, au moins dans
les paroles. Les étudiants de la LPPE ont pu se pré-inscrire après des mois de
blocage, il faut maintenant une inscription en bonne et due forme. On nous
promet que tous les enseignants vacataires vont être payés rapidement, et que
les collègues dans les services administratifs qui attendaient leur CDIsation
vont même l’obtenir. Dans les jours qui viennent, les roulottes devraient
revenir sur le campus. Comme quoi, avec un peu de bonne volonté, les solutions
existent ! Hier, l’administration a même offert une centaine de plateaux
repas gratuitement aux étudiants venus
écouter un Vice-Président étudiant débarqué en urgence de la Martinique pour
essayer de casser le mouvement…
Lagrèv-a pòkò koumansé, yé ja ka tranblé
La
contre-offensive a donc commencé. Ces derniers jours, les membres de
l’intersyndicale ont subi des pressions inacceptables, en public comme en
privé. Des étudiantes de la LPPE ont été agressées et menacées par le Directeur
d’appeler la police car elles faisaient signer une pétition. Un des élus
étudiants qui participe au mouvement a été violemment pris à partie, dans la
presse et dans une assemblée, en son absence. La direction cherche à diviser
les syndicats entre eux, on essaie de nous faire croire que les étudiants, les
enseignants et les personnels n’auraient pas les mêmes intérêts. Mais
pourquoi cette grève fait-elle tellement peur à nos responsables ?
Pourquoi veulent-ils éviter qu’on regarde de trop près dans leurs
affaires ?
Bloublou
fini...
Nous
affirmons pour notre part que nous resterons unis jusqu’à satisfaction de nos
principales revendications, que nous répétons avec force :
1.
La gouvernance
du Pôle Guyane s’est disqualifiée par ses pratiques clientélistes, contraires
au fonctionnement démocratique d’une Université.
2.
Les cours ne
pourront pas reprendre dans de bonnes conditions sans création de postes
d’enseignants-chercheurs, d’agents administratifs et techniques, à la hauteur
de nos besoins. Il faut former et embaucher les non-titulaires pour réduire la
précarité qui gangrène le bon fonctionnement du campus.
3.
Les centres de
décision sont trop éloignés de la réalité du terrain, et les moyens que
réclament une population étudiante en pleine croissance n’arrivent pas toujours
là où ils le devraient. Nous devons obtenir plus d’autonomie pour aller
rapidement vers une Université de qualité en Guyane.
Nombre
d'étudiants sur les trois pôles, évolution 1998-2020
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