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Communiqués

STOP AUX AGRESSIONS DES ENSEIGNANTS EN FONCTION!!!


Cliquez ICI pour télécharger le communiqué



















NON à CETTE réforme des rythmes scolaires !

OUI pour une autre réforme plus efficace !

                                                                                                                               Téléchargez le communiqué ici

Après plusieurs mois de réflexion et d'analyse sur le terrain, le STEG-UTG se déclare opposé à l'actuelle réforme sur les rythmes scolaires et lance des pistes pour une autre réforme plus efficace.


Tout d'abord, nous refusons la réforme actuelle en l'état.


Premièrement parce que l'uniformisation des horaires sur tout le pays Guyane ne répond pas à notre réalité, ni aux capacités d'organisation de certaines communes, ni au rythme des enfants. En effet, avec les longs transports sur des communes très vastes, les bus et les pirogues prennent et ramènent les enfants du lever au coucher du soleil. Ceci va à l'encontre du souhait premier de la loi qui était justement de s'adapter aux rythmes des enfants ! En fait cela aggrave leur fatigue.


Ensuite, nous constatons, partout, qu'en fin de semaine, dès le jeudi, les petits enfants sont épuisés. En fait, les 2 séances du lundi et mardi + la séance du mercredi + les devoirs les soirs...cela épuise les enfants. Cela s'avère donc contre-productif pour les enfants, contrairement à ce que voulait la réforme !


De plus, cette fatigue des enfants touche les enseignants, qui eux aussi, devant l'obligation de gérer la fatigue des enfants, se retrouvent encore plus fatigués en fin de semaine. C'est tout le système qui se fatigue plus vite ! Et cette année, les arrêts maladie ont donc augmenté, mécaniquement.


Enfin, toujours à cause des difficultés de faire coïncider transports et horaires, dans les communes les plus étendues, les transports scolaires se calent sur la fin des cours et excluent ainsi nombre d'enfants des APS ( activités péri-scolaires) qui se déroulent après les cours. Or ces APS peuvent être des activités d'éveil, de socialisation et d'apprentisage par le ludique. Cela crée de l'inégalité. 



Au final, est-ce une réussite en terme d'efficacité pour les usagers et le système lui-même? Non !



Face à ce constat terrible sous forme d'échec, le STEG-UTG lance des pistes de réflexion.


Pourquoi ne pas favoriser la journée continue, le matin, sur 5 jours, avec un développement du péri-scolaire, sous forme d'activités sérieuses, l'après-midi, dans le cadre d'un service public ?


Nous pensons aussi qu'il faut développer les cantines pour permettre à tous les enfants de pouvoir manger si besoin.


Enfin, il nous semble évident que la question des transports dans les communes vastes, ne peut être résolue que par l'accroissement des écoles de proximité afin que la journée d'un enfant puisse se terminer plus tôt chez lui.



Devant ce constat et avec ces pistes, nous demandons au rectorat et à la préfecture d'ouvrir une table-ronde immédiatement, afin de voir quels rythmes scolaires seront adaptés aux besoins de notre pays.

Pour le bureau du STEG-UTG,

la Secrétaire Générale, 

Michelle Couëta
                                                                                               Cayenne, le 6 mai 2013





COMMUNIQUE DE PRESSE





Nous avons eu connaissance des prises de position du Recteur, en particulier à propos de l'ouverture du CRPE aux candidats d'autres académies.

Nous rappelons au Recteur que s'il confirmait sa décision, il reviendrait sur un acquis gagné il y a des années, lors de luttes dans lesquelles le STEG et la centrale UTG avaient pris toute leur place.

Face au besoin d'enseignants dans nos écoles, pour aujourd'hui et pour demain plus encore, l'urgence est d'embaucher et de former plus de jeunes et d'enseignants guyanais, pas de faire venir davantage de personnels de l'extérieur.

La moitié de nos jeunes sont au chômage... Investissons dans la formation plutôt que continuer à dépenser l'argent public en « primes d'éloignement » !

Nous exigeons l'abandon officiel de ce projet, et nous sommes solidaires de toute action à venir à ce propos.



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Respect pour les enseignants de Guyane

 à l'Université !



Depuis plusieurs années, les heures de cours faites par les enseignants vacataires à l'UAG (IESG, IUFM, DUT, IUFC...), sont payés pour certains avec des mois de retard, bien après la fin de l'année scolaire.

Cette situation inacceptable pénalise les enseignants qui se sentent mal à l'aise et l'administration  qui subit leur colère justifiée. Cette situation est surtout inacceptable face à l'investissement donné par les collègues. Elle est inacceptable du point de vue des obligations non respectées de l'UAG. Elle est au final une marque de mépris vis-à-vis des enseignants de Guyane.

Aussi, ils exigent :

  • le respect de leur travail
  • le paiement immédiat des heures faites en 2011-2012
  • des fiches de paie avec les salaires.
  • la pérennisation d'un paiement dès la fin du service au 31 juillet et le fractionnement en deux paiements quand le contrat le prévoit.

Le Steg-UTG soutient les revendications et les actions du Collectif d'enseignants vacataires de l'UAG en Guyane.

Nous affirmons également la nécessité d'une Université de plein exercice pour assurer correctement les missions d'enseignement dont notre pays a tant besoin. L'éloignement des centres de décision est préjudiciable au bon fonctionnement des services et à la vie quotidienne des enseignants et salariés du campus.

Rappelons qu'un jeune né en Guyane sur trois a du partir vivre en France pour suivre ses études et trouver un emploi. Rappelons qu'il nous manque des filières cruciales à notre développement culturel, scientifique et économique (histoire, géographie, métiers du bois, de l'artisanat d'art, des mines et du pétrole...). Rappelons que le département de sciences est actuellement menacé.

Nous appelons la communauté universitaire, les travailleurs de l'éducation, et la société guyanaise dans son ensemble, à soutenir les enseignants vacataires et à se mobiliser pour une université qui soit à la hauteur de nos besoins.



Cayenne, le 15 novembre 2012





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RENTREE 2012

UNE RENTREE PLUS APAISEE mais TOUJOURS DIFFICILE !





Une rentrée plus apaisée :

Le climat depuis les dernières élections a sensiblement changé, il faut dire que l’administration est moins arrogante et surtout que dès juillet des nouveaux moyens ont été donnés dont 15 postes en plus dans le primaire


De grosses difficultés :

  • des postes non pourvus : partout sur tout le territoire de Cayenne à ST Laurent, dans toutes les matières:

  •  des postes non remontés et des titulaires non arrivés, de grandes difficultés à connaître la réalité 

  • des non titulaires en souffrance : corvéables à merci, ils sont devenus une variable d’ajustement dans le système de l’école sans respect pour leur famille, leur situation personnelle voir leur dossier médical…on demande une stabilisation des personnels précaires, près de 1000 professeurs non titulaires, leur formation et leur titularisation. Il y a inadéquation entre les lois françaises et nos besoins.

  • des listes d’attente dans le secondaire et le primaire : manque de places depuis l’école maternelles jusqu’aux lycées : la semaine dernière il y avait 296 enfants sur liste d’attente au rectorat ! A Cayenne la municipalité essaie de bloquer la scolarisation des 3 ans ! 3000 enfants non scolarisés !

  • Nous sommes en pénurie de structures scolaires et il n’y a pas de prévisionnel sérieux…il manque une vraie politique de l’éducation en Guyane, on demande une conférence permanente en lien avec le futur service d‘éducation de la future collectivité.

  • Des résultats faibles : 70% pour le bac, 60% pour les bac pro ce n’est pas bon car c’est un manque de cadres et de professionnels pour demain. Notre école n’est pas adaptée, elle est trop étrangère aux élèves : 1 sur 2 entre en 6ème sans les compétences en français et mathématiques, plus de 1 sur 2 sort de l’école de 18  à 25 ans sans diplôme ! La culture des enfants est niée, l’école est coloniale.
Débat sur la refondation de l’école :

Tous les syndicats participent mais seul le STEG-UTG participe activement avec un doc de synthèse, des camarades un peu partout et des propositions fortes pour changer l’école et que la réussite des élèves soit au RDV.


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ÉCOLE DE GUYANE :

JÉRÔME VALETTE ET L'EXPRESS

NE SONT PAS ENCORE AU NIVEAU


La Guyane fait vendre de l'autre côté de l'Atlantique, semble-t-il.  Le journal français L'express a choisi de faire sa Une avec ce titre alléchant : Education, la Guyane est-elle au niveau ? On sera déçu de ne trouver en tout et pour tout qu'une page sur nos réalités scolaires dans le dossier, contre deux pour chacun des autres « DOM ». Mais surtout, l'article de Jérôme Valette accumule les clichés et les erreurs, et propose une approche très insuffisante, c'est pourquoi nous demandons un droit de réponse à L'express.

Copie à revoir

Le titre est sans surprise : « Des progrès freinés par une démographie galopante ». Pourquoi toujours utiliser cette comparaison avec les animaux lorsqu'on parle de faire des enfants ? Le sous-titre ne relève pas le niveau. Valette nous apprend que la moitié des 240 000 habitants a moins de 20 ans. D'où viennent ces chiffres, mystère. On sait bien que la réalité démographique est largement sous-estimée par les recensements de l'INSEE, et que la population réelle dépasse les 270 000 habitants. D'un autre côté, l'INSEE estime que la moitié de la population aurait plutôt moins de... 28 ans et demi. Approximatif...

Quoi qu'il en soit, la Guyane souffre-t-elle vraiment d'une surpopulation sur son territoire pour que notre démographie soit considérée comme un problème en soi ? Ne faudrait-il pas plutôt se donner l'ambition de former notre jeunesse pour, enfin, développer harmonieusement notre pays ? Il faudrait pour répondre à ces questions une approche qualitative qui fait défaut à notre auteur, uniquement préoccupé de comparer les statistiques.

Sous sa plume, le Pôle universitaire guyanais (PUG) devient le PAG (?), et il est présenté à plusieurs reprises comme une « réussite », alors que toute personne l'ayant fréquenté connait les difficultés rencontrés par les étudiant-e-s et personnels : transports et restauration inexistants pour les uns, précarité et salaires payés avec un an de retard pour les autres, difficultés administratives de toutes sortes liées à l'éloignement des centres de décision. Des filières ont fermé, et nous ne disposons ni de laboratoires de sciences, ni de département d'histoire ou de géographie... Notre université n'est pas encore à la hauteur, disons-le. Pour le secondaire, notons enfin que la seule source enseignante citée est celle du SGEN-CFDT, syndicat ultra-minoritaire parmi les personnels.

Quelle école pour la Guyane ?

Pourtant, le plus important n'est pas là. Il est dans une approche qui évalue systématiquement notre système éducatif en comparaison avec les données françaises, ce qui implique donc de rattraper un « retard » jamais comblé. L'approche du Steg-UTG est radicalement différente. L'école de Guyane n'est pas encore à la hauteur... de nos propres réalités. Car sur le plan culturel, linguistique, démographique, infrastructurel, professionnel, international... nos besoins ne sont pas les mêmes que ceux de la société française.

Le ministère de l’Éducation nationale a ouvert en cette rentrée un nouveau grand débat, dans le but affiché d'une Refondation de  l'école. On  verra bien ! En attendant, le STEG-UTG a participé aux ateliers avec de nombreuses propositions concrètes, notamment :

 - la mise en place d'une conférence permanente sur l'éducation en Guyane,
- la résorption de la précarité des personnels grâce à un contrat de trois ans, la réouverture d'un concours réservé et spécifique et de la liste d'aptitude, le retour du recrutement à bac + 3, la multiplication des formations notamment sur l'Est et l'Ouest,
le repérage et la facilitation des projets de carrière d'enseignant chez les élèves de Guyane,
la scolarisation de tous les enfants à partir de 3 ans,
l'introduction dans les programmes de l'histoire, de la géographie, des langues et des cultures de Guyane.

Fin octobre, nous sortirons en partenariat avec l'Association guyanaise d'édition une brochure rassemblant de nombreuses contributions sur le thème : « Quelle école pour la Guyane ?», pour alimenter la réflexion des enseignants et de notre société sur cette question majeure.

« Il faudrait presque un projet scolaire par territoire », conclut dans le dossier de l'Express Bernard Lejeune, conseiller « outre-mer » du ministre.

Encore un effort  !

Communiqué du STEG-UTG, 18/09/2012



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